Les différentes traditions martiales - Arts martiaux calligraphie et musique japonaise Oshinkan Dojo

Les différentes traditions martiales

L’historique de Tenshin Bukô-ryû Heihô

La tradition martiale Tenshin Bukô-ryû Heihô puise ses racines dans Toda-ryû sôgôbujutsu (tradition martiale complète d’armes) créé par Toda Seigen pendant l’intense période de guerres civiles appelée Sengoku jidai (1490-1600). Toda Seigen avait étudié Chûjô-ryû (tradition martiale de kenjutsu fondée au XVe siècle par Chûjô Hyôgo no Kami et dont la spécialité était le kodachi (sabre court), avant de créer sa propre tradition. Une maladie des yeux le rendit aveugle. De ce fait il transmit Toda-ryû, tradition familiale, à son frère cadet et se fit moine.

C’est durant la période Edo (1600-1868) que la branche Bukô-ryû, sous la direction du treizième sôke,Suneya Ryôsuke Takeyuki (1795-1875), se sépare de la tradition principale, quitte la préfecture de Fukui (anciennement Echizen) et part s’installer sur le mont Bukô (préfecture de Saitama) où elle se spécialise dans la naginata (hallebarde). La tradition s’appelle alors Toda-ha Bukô-ryû. Malgré cette spécialisation, Toda-haBukô-ryû a conservé dans son cursus l’étude d’autres armes : tachi (sabre), yari (lance), kusarigama (faucille avec chaîne et poids) et (bâton).

Le 19 octobe 2008, Nakamura Yoichi sensei a succédé à feu Nitta Suzuo sensei, 19e sôke de Toda-ha Bukô-ryû, maître de Simon Pierre Iwao et de Simon Claire, Nitta Suzuo sensei étant décédée le 1er juin 2008. Nakamura Yoichi sensei, sôke de la 20e génération, étant décédé le 28 août 2012, la tradition Toda-ha Bukô-ryû est désormais sous la direction du sôke-dairi, Kent Sorensen. Afin de signifier le renouveau de notre tradition, Sorensen sensei lui a donné en 2022 le nom suivant : Tenshin Bukô-ryû Heihô – 天真武甲流兵法.Sorensen sensei est soutenu par les shihan (instructeurs dûment certifiés) exerçant à travers le monde : Ellis Amdur, Meik Skoss, Liam Keeley et Claire Simon.

Le cursus de Tenshin Bukô-ryû Heihô

Le curriculum de Tenshin Bukô-ryû Heihô se divise en 2 parties : le Hon mokuroku et le Betsu mokuroku.

Étudié en premier, le Hon mokuroku constitue la partie principale de l’école et met l’accent sur le développement de la dextérité à manier la naginata, spécialité de l’école. Composé de 36 kata centrés sur la naginata ou la kagitsuki naginata (naginata dont la lame est traversée par un butoir métallique servant à stopper ou rabattre une lame adverse), il se divise en 3 niveaux répartis comme suit :

  1. Shoden : transmission de base

Ce niveau comprend l’étude des séries :

  • Tachi awase no koto : naginata contre sabre (5 kata)
  • Ai naginata no koto : naginata contre naginata (11 kata)
  1. Chûden : transmission intermédiaire

Ce niveau comprend l’étude des séries :

  • Yari irimi no koto : naginata contre yari (5 kata)
  • Kusarigama aiki no koto : naginata contre Kusarigama (5 kata)
  1. Okuden : transmission profonde

Ce niveau comprend l’étude des séries :

  • Kagitsuki naginata Tachi awase no koto : naginata « spéciale » contre sabre (5 kata)
  • Kagitsuki naginata Yari awase no koto : naginata « spéciale » contre yari (5 kata)

Étudié de manière secondaire, le betsu mokuroku constitue un curriculum séparé où le pratiquant utilise le sabre, arme centrale pour le guerrier classique japonais, ou toute autre arme pouvant lui être opposée. Considéré comme un curriculum de recherche, il n’est enseigné qu’au pratiquant de bon niveau.

Le Betsu mokuroku se compose de 3 séries :

Bojutsu Goten Bunrei : Bô contre sabre
Kusarigama Tachi Goten Bunrei : Kusarigama contre sabre
Nagamaki Gokui Goten Bunrei : Nagamaki contre sabre

 

L’entrainement selon la tradition Tenshin Bukô-ryû Heihô

Après une période passée à se familiariser avec le maniement de la naginata grâce à la pratique de mouvements de base simples (kihon), le développement et le perfectionnement du pratiquant se fait au moyen de la répétition inlassable des kata composant le curriculum de l’école.

Quel que soit son niveau, le pratiquant continuera cependant à pratiquer les kihon tout au long de sa vie. Les kata se pratiquent à deux et opposent shidachi à ukedachi.

  • Shidachi, est littéralement « le sabre qui fait » ou « la lame qui fait ». Il est le novice, celui qui exécute les techniques de l’école et apprend le maniement de la naginata.
  • Ukedachi, est littéralement « le sabre qui reçoit ». Il est l’initié, celui qui aide shidachi et le conduit sur le long chemin rigoureux de l’apprentissage.

Pour un observateur extérieur, lors de l’exécution d’un kata, shidachi gagne et ukedachi perd. C’est évidemment intentionnel : ukedachi accepte de perdre pour développer les qualités physiques et morales exigées d’un bon shidachi et a en ce sens un rôle essentiel. En effet, c’est grâce à ukedachi que shidachi pourra développer engagement, endurance, persévérance, combativité, compréhension des notions de rythme, de distance de combat, d’entrée et d’ouverture, de contrôle de l’adversaire, de contrôle respiratoire, de concentration, en sus des qualités techniques inhérentes à un bon maniement des armes.

Pour attirer shidachi jusqu’à son propre niveau et même le pousser au-delà, ukedachi doit, en plus de qualités techniques et mentales éprouvées, posséder un « cœur » humble et large. Ce n’est qu’à cette condition que shidachi aura toutes les chances de devenir lui aussi un bon ukedachi. Ainsi, plus qu’une opposition au sens strict, shidachi et ukedachi ont pour rôle de se compléter réciproquement.

L’historique de Tatsumi-ryû heihô

Tatsumi-ryû fut fondée il y a plus de 400 ans par Tatsumi Sankyô dans ce qui est l’actuelle préfecture de Ehime à Shikoku.

Né dans la période Eishô (1504-1521), Tatsumi Sankyô s’engage très jeune dans une sévère pratique martiale comme tous les fils de guerriers (bushi) de l’époque, et devient chef de guerre. Insatisfait d’une simple compétence technique conduisant à la victoire au combat, il se consacre à la déité Tsumayama Daimyôjin et se soumet à une ascèse physique et spirituelle intense qui lui permet d’atteindre l’illumination (satori). Suite à cette expérience, il crée la tradition martiale Tatsumi-ryû qui s’est perpétuée jusqu’à nos jours.

En 1670, Tatsumi-ryû fut reconnue par le clan Sakura (actuelle préfecture de Chiba) comme style officiel (otome-ryû).

De nos jours Tatsumi-ryû, qui continue à être transmise dans la ville de Sakura de la préfecture de Chiba, a été désignée Trésor Culturel Intangible (mukei bunkazai) de la préfecture de Chiba. Le chef de la tradition martiale, détenteur du titre et garant de la transmission, a lui aussi reçu cette distinction. Lors de cet événement, Kato Takashi sensei (1913-2003), qui a dirigé Tatsumi-ryû pendant de nombreuses années, a été cité publiquement en tant que personne ayant rendu des services méritoires dans le domaine de l’éducation, de la culture et des arts. Son fils et successeur, Kato Hiroshi sensei est l’actuel sôke de cette tradition séculaire.

立身流の級、段、称号その他の資格や伝書を授与できるのは、加藤紘立身流第22代宗家のみです。
宗家より直接授与されたのでない級や段は一切無効です。

Annonce concernant la remise de grades et de titres de Tatsumi-ryû

Personne d’autre que Kato Hiroshi sensei, 22e sôke de Tatsumi-ryû, ne peut accorder de kyû, dan, ou autres qualifications et densho concernant Tatsumi-ryû. Tous les kyû et dan de Tatsumi-ryû non décernés directement par le sôke ne sont pas valables. Tout kyû et dan de Tatsumi-ryû attribué par toute personne, enseignant ou organisation, autre que le sôke n’est pas valide.

Le cursus de Tatsumi-ryû heihô

Le cursus de Tatsumi-ryû comprend l’étude du maniement de nombreuses armes et de techniques martiales. Toutefois, le sabre constitue l’arme centrale de l’école et l’apprentissage de son utilisation en combat mortel (jissen), forme la plus grande partie du curriculum de la tradition. Cette partie, qui s’appelle tôjutsu, peut se diviser en deux parties : le iai et le kenjutsu.

Le Iai

Le iai est la méthode de sabre (tôhô) permettant de contrôler et de vaincre un adversaire à l’instant du dégainage (battô). Il se pratique soit en position à genoux (igumi), soit en position debout (tachi-ai). Les deux techniques principales du iai de Tatsumi-ryû, mukô et marui, contiennent d’après la tradition, l’essence de l’école.

Le iai comprend trois niveaux :
– niveau Omote : séries Jo, Ha et Kyû
niveau Kage : séries Shoden, Honden, Betsuden
– niveau Zengo Sayû

Le Kenjutsu

Une caractéristique de Tatsumi-ryû est de présenter à la fois un très haut degré d’intégration entre le iai et le kenjutsu, et un nombre relativement peu élevé de techniques pouvant cependant avoir un grand champ d’applications. C’est de cette synergie que naissent les qualités requises pour rendre un système combatif efficace.

Le Yawara

Le yawara de Tatsumi-ryû comprend 45 techniques et enseignements incluant des pratiques de combat rapproché sans arme (sude), et des méthodes de contrôle des sabres longs et courts. La plupart des techniques comportent plusieurs variations pour le combat en armure et sans armure.

Ces 45 techniques se divisent en trois parties en fonction de la posture des adversaires :

– les 2 pratiquants sont à genoux (igumi)
– les 2 pratiquants sont debout (tachi-ai)
– un des pratiquant est debout, l’autre à genoux (kumi-ai)

Ces techniques incluent des immobilisations (gyaku), des frappes (ate), des projections (nage) et des étranglements (shime). Le yawara comprend aussi des techniques de réanimation (katsu) et des techniques de restreinte par ligature (hojôjutsu).

Les armes secondaires

Si le sabre constitue l’arme centrale de l’école, un certain nombre d’armes autres que le sabre sont enseignées, non comme spécialité mais comme opposant potentiel, afin que le pratiquant de Tatsumi-ryu puisse en connaître les principes et les vaincre. Dans les kata, le sabre gagne toujours.

Techniques de lance (yari), sôjutsu :
– yari awase : yari contre yari (6 techniques)
– tachi awase : yari contre tachi (4 techniques)
– kodachi awase : yari contre kodachi (4 techniques)

Techniques de bâton (et hanbô) : bôjutsu et hanbôjutsu ( Le bô mesure environ 1m80, le hanbô environ 1m 28) :
– bôjutsu : bô contre tachi (5 techniques)
– hanbôjutsu : hanbô contre tachi (3 techniques).

Techniques de hallebarde (naginata) : naginata contre tachi (3 techniques, chacune comportant 1 technique kage)

Techniques de shuriken, manriki kusari, tessen, jutte : pour ces armes il n’existe pas de kata mais des conseils d’utilisation.

L’entrainement selon la tradition Tatsumi-ryû heihô

L’entrainement au Iai

Outre la répétition des kata, le iai de Tatsumi-ryû propose des cas d’études correspondant à des réponses informelles variées, correspondant à des situations spéciales.

Kazunuki
Durant cet entraînement spécial, le pratiquant d’un niveau avancé exécute plusieurs milliers de fois les techniques mukô et marui, en présence du sôke (chef d’école). En fonction du niveau du pratiquant, ce dernier exécutera 3000, 10000, ou 30000 techniques mukô et marui. Cet entrainement demande une bonne endurance puisqu’il prend au minimum 8 heures continues pour le premier pallier.

Tameshigiri, ou test de capacité udedameshi
Cet entraînement à la coupe réelle a pour vocation d’éprouver le tranchant (kire aji) et la résistance (kyôjin) d’une vraie lame, ainsi que la capacité à couper (udedameshi) du pratiquant avancé.

 

L’entrainement au Kenjutsu

L’entrainement au kenjutsu s’effectue au travers de la pratiques des exercices et kata suivants :
– kihon keiko (pratique de base) : keta uchi, mawashi uchi, mawari uchi
kenjutsu omote no kata tachi : tachi contre tachi
– kenjutsu kage : kodachi contre ôdachi (sabre court contre sabre long), le kodachi gagnant.
– kenjutsu : gogo no kata

Le cursus de kenjutsu comporte un entraînement annexe au travers des séries :
– seiganzume
– teitô
– yoroi dôshi

L’historique de la tradition

Shindô Musô-ryû fut fondée vers l’an 1605 par Musô Gonnosuke Katsukichi (夢想 権之助) suite à une ascèse austère sous forme de pèlerinage à travers le pays (shugyô) qui dura plusieurs années, conséquence de sa défaite face au fameux Miyamoto Musashi.

C’est en effet parce qu’il avait été défait après être sorti vainqueur de nombreux duels, que ce guerrier qui avait pénétré l’enseignement profond (okugi) des traditions Tenshin Shôden Katori Shintô-ryû, Kashima Jikishin Kage-ryû et Kasumi Shintô-ryû, entra en ascèse.

Celle-ci le conduisit au sanctuaire Kamado (竈門神社) sur le mont Hôman (宝満山), dans l’actuelle préfecture de Fukuoka où, après s’être confiné durant 37 jours et nuits, il obtint l’illumination (satori) grâce à laquelle il créa les techniques de qui lui permirent de battre Miyamoto Musashi lors d’un nouveau duel.

« maruki o motte suigetsu o shire »
« Prend un baton rond, et trouve le plexus solaire »

Par la suite, il servit en tant que responsable de l’enseignement du jôjutsu pour le clan Kuroda. Cet enseignement fut jalousement gardé secret à l’intérieur du clan en tant que tradition secrète officielle (otome bujutsu) jusqu’à la restauration Meiji (1868), où fut levée l’interdiction d’enseigner à l’extérieur du clan.

En 1940, Shimizu Takauji sensei (le sôke en place) changea le nom de la tradition Shindô Musô-ryû jôjutsu en Shindô Musô-ryû jôdô : celui-ci reflétant mieux le changement de l’art, alors en accord avec la nouvelle orientation de la société moderne.

Le cursus de la tradition

De nos jours, l’éducation martiale complète d’un membre de Shindô Musô-ryû comprend la maîtrise des six traditions suivantes :

  • Shindô Musô-ryû jôdô (bâton – jô)
  • Uchida-ryû tanjôjutsu (bâton court – tanjô)
  • Kasumi Shintô-ryû kenjutsu (sabre – ken)
  • Isshin-ryû kusarigamajutsu (faucille avec chaîne – kusarigama)
  • Ikkaku-ryû juttejutsu (matraque – jutte)
  • Ittatsu-ryû hojôjutsu (corde de restreinte) 

L’historique des traditions

Negishi-ryû shurikenjutsu a pour origine la tradition Ganritsu-ryû. Cette dernière a pour fondateur Matsubayashi Samanotsuke Nagayoshi, surnommé « Henyasai » (la chauve-souris), guerrier du domaine seigneurial de Sendai, shihan de Katori Shinkon-ryû, ramification de Katori Shintô-ryû dans le domaine de Sendai (sendaihan) indiquée par la transformation de shintô (voie divine) en shinkon (âme divine). Il créa en 1644 Ganritsu-ryû, appelée aussi Gan-ryû ou Katôno-ryû (car enseignée dans la famille Katôno).

Ce sôgô bujutsu (tradition complète d’armes) comprenait l’étude du iaijutsu, du tachi-uchi (méthode de combat au sabre), du kodachi, du , de la naginata, du kumi-uchi (lutte) et du shurikenjutsu.

Le shurikenjutsu était enseigné aux femmes de la maison seigneuriale de Sendai en tant que technique de protection. Takako, la fille du daimyô du domaine seigneurial de Mito, Mito Rekkô (1800-1860)1 , épousa Date Yoshikuni, seigneur féodal du domaine de Sendai, et transmit à son père informations et pratiques concernant le shuriken de Ganritsu-ryû. Mito Rekkô donna l’ordre à Kaiho Hanpei, shihan de la tradition martiale Hokushin Ittô-ryû (domaine de Mito), de maîtriser l’art du shuriken de Ganritsu-ryû ainsi révélé. Passé dans le domaine seigneurial de Mito, le shuriken de Ganritsu-ryû y fut transmis.

Fils de Negishi Sentoku qui était maître de kenjutsu du style Araki-ryû (domaine de Annaka, actuel département de Gunma), Negishi Shôrei naquit durant l’ère Tempô, en 1833. Après avoir reçu la transmission de Ganritsu-ryû des mains de Kaiho Hanpei 2shihan de la tradition martiale Hokushin Ittô-ryû (domaine de Mito, département d’Ibaraki), Negishi Shôrei créa de nouvelles formes de shuriken à partir du shuriken en forme de grosse aiguille (hari) de Ganritsu-ryû. Pour cela, il en changea la forme, le poids, l’épaisseur et le lima de manière à lui donner une forme ronde octogonale (en section transversale). En la 4e année de l’ère Ansei (1857), ayant fait le tour des provinces en quête d’aventures (musha shugyô), il retourna au domaine seigneurial et devint maître 4e génération (4e dai) de Araki-ryû kenjutsu, succédant à son père. Il enseigna donc conjointement Negishi-ryû (sa propre création), Araki-ryû (reçue de son père) et Hokushin Ittô-ryû (étudiée auprès de Kaiho Hanpei). Très doué pour lancer les shuriken à deux mains, il fut interdit de duel par le daimyô (seigneur) local et fut surnommé le « petit tengu » de Jôshû (nom chinois de la province de Kôzuke, actuel département de Gunma).

Lignée de transmission directe de Negishi-ryû :

Negishi Shôrei (1833-1897)
Tônegawa Magoroku (1851-1939)|
Naruse Kanji (1888- 1948)|
Shirakami Eizô (1921-2002) – Saitô Satoshi (né en 1922) – Maeda Isamu (1902-1988)
 

Pour sa part, la tradition Shirai-ryû a été créée à la fin de l’ère Edo par Shirai Tôru Yoshikane (1783-1843), 5e sôke de Tenshin Ittô-ryû et Hokushin Ittô-ryû, disciple de Nakanishi Chûta Shikei 3, Nakanishi-ha Ittô-ryû 4 shodaime (maître première génération). Son successeur fut Kurokouchi Dengorô ( 1804-1868) 5, spécialiste de nombreuses traditions martiales (Shin Musô Muraku-ryû iaijutsu // Shin Musô Ittô-ryû kenjutsu // Inagami Shinmyô-ryû jûjutsu // Shizuka-ryû naginatajutsu devenue par la suite Anazawa-ryû naginatajutsu // Hôzôin-ryû Takada sôjutsu // Shirai-ryû tebôjutsu // Shirai-ryû shurikenjutsu // kusarigamajutsu // harifuki 6 ). A partir de Kurokouchi Dengorô, du fait de la dernière guerre mondiale (bombardements, incendies), les documents (denshô) concernant la filiation ont disparu et ne permettent plus d’établir la filiation directe ni de trouver le chaînon manquant entre Kurokouchi Dengorô et Miyawaki Tôrushihan de Chuya-ha Ittô-ryû, considéré comme le sôke 4e génération de Shirai-ryû, la maison de Miyawaki Torû ayant brûlé et lui-même ayant disparu en 1946.

Le sôke actuel de Negishi-ryû shurikenjutsu est Saitô Satoshi sensei. En 1941, à l’âge de 19 ans, il devient élève de Naruse Kanji (1888-1948), sôke 3e génération de Negishi-ryû, et pratique Negishi-ryû et Shirai-ryû shurikenjutsu sous sa direction. En effet, pour la petite histoire dont tout le monde raffole, Naruse Kanji reconstitua, à partir de documents, la forme du shuriken de Shirai-ryû et l’enseigna, ce dont bénéficièrent ses trois disciples les plus prééminents, Maeda Isamu, Shirakami Eizô et Saitô Satoshi. Ce dernier pratique durant la même période Kuwana-handen Yamamoto-ryû iaijutsu avec Naruse Kanji . En 1945, à la fin de la guerre, jeune officier en service à Hamamatsu, muni d’une lettre de recommandation de Naruse Kanji, il se présente chez Miyawaki Tôru, 4e sôke de Shirai-ryû et reçoit son enseignement. En 1959, il reçoit les titres de sôke de Negishi-ryû et de Kuwana-handen Yamamoto-ryû iaijutsu de la main du 4e sôke, Maeda Isamu, et devient ainsi le 5e sôke de Negishi-ryû. Après la guerre, il étudie Shingetsu-ryû shurikenjutsu avec Fujita Seiko, 14e successeur de Koga-ryû ninjutsu. En 2002 à la mort de Shirakami Eizô , élève de Naruse Kanji qui s’était spécialisé dans Shirai-ryû (recomposé par Naruse Kanji), la sœur du défunt remet à Saitô sensei les documents appartenant à son frère, faisant ainsi de Saitô sensei l’unique représentant officiel de Shirai-ryû.

Son futur successeur pour les deux traditions, attitré depuis 1985, est Tomabechi Yoshimi, shihan de Daitô-ryû aikijutsu.

Saitô sensei est membre permanent et président de l’administration de l’Association pour la Promotion des Arts Martiaux Traditionnels Japonais (Nihon kobudô shinkôkai).

L’entraînement

L’apprentissage du lancer passe par trois méthodes de base, les kihon kata, comprenant des temps de lancer différents. Au fur et à mesure de son apprentissage, le pratiquant étudiera

1. Manji, qui comprend un mouvement en 3 temps,
2. Toji, qui comprend un mouvement en 2 temps, puis
3. Jikishi, qui comprend 1 seul mouvement.

En outre, suivant la trajectoire du shuriken, on distinguera

  • Jikidahô, lorsque la trajectoire est directe,
  •  Hantendahô, lorsque la trajectoire comprend une demi-rotation.

Une fois les formes de lancer acquises, le pratiquant passe à l’apprentissage des shikake kata, ou méthode de lancer de combat « sento kata« . On distingue différentes méthodes suivant les situations de combat :

  • Kôsô, face à l’adversaire ;
  • Ubu, en bougeant ;
  • Inyôsô, pour tir rapide sur cibles situées devant ou derrière ;
  • Shichi, les quatre connaissances.

Il y a aussi des méthodes d’utilisation du shuriken à partir de la position assise, couchée, conjointement à un sabre, dans l’obscurité, des méthodes pour le cacher, des méthodes de l’utiliser en combat rapproché.

Ci-dessous, une photo d’un présentoir de la collection de Saitô sensei, prise par Pierre SIMON. Cette photo est issue de l’article « Shugendô, bouddhisme et arts martiaux traditionnels » que vous pouvez retrouvez en intégralité via l’onglet « Blog » de ce site, ou directement sur le blog du dojo.

1- De la branche aînée des Tokugawa installée dans le domaine de Mito, Tokugawa Nariaki (1800-1860), appelée aussi Mito Rekkô, joua un rôle important en faveur de la restauration impériale.
2- Mort en 1863 à l’âge de 41 ans.
3- Mort en 1824 (8e année de l’ère Bunsei : 1818-1830) à l’âge de 81 ans.
4- Les branches Ittô-ryû font partie des nombreuses traditions martiales telles que, pour n’en citer que quelques unes, Tôgun-ryû, Ittô-ryû, Toda-ryû, descendant de l’ancienne tradition familiale Chûjô-ryû Heihô.
5- Mort en 1868 à l’âge de 64 ans par seppuku à la fin de la guerre civile de Bôshin, opposant les partisans du shôgun, qui perdirent, à ceux en faveur de la restauration impériale.
6- Technique de lancer d’aiguilles (ninjutsu).
7- Miyawaki Tôru, mort en 1946 à l’age de 64/65 ans, vivait à Hamamatsu (département de Shizuoka).






A la découverte des écoles traditionnelles

Koryû

古流

Tenshin Bukô-ryû Heihô
天真武甲流兵法

Naginata (hallebarde), Yari (lance), Kagitsuki Naginata (hallebarde avec une clé), Kusarigama (faucille avec chaîne), Bô (bâton).

Tatsumi-ryû heihô
立身流兵法

Iaijutsu, Kenjutsu, sabre, lance, naginata, bojutsû, hanbôjutsû, Yawara (jûjitsu)


Shindô Musô-ryû
神道夢想流

Grand bâton, petit bâton, bokken, kusarigama, jitte



稽古時間

Horaires

Lundi
18h30 à 20h30

Tenshin Bukô-ryû Heihô


Mercredi
18h30 à 20h30

Tatsumi-ryû Heihô


Vendredi
18h30 à 20h30

En alternance : Jûjutsu/Yawara
ou Shindô Musô-ryû Jôdô

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